Tu connais ce sentiment de culpabilité post-colère ? Parfois mélangé à de l’injustice, des regrets, de l’incompréhension, de la tristesse ? Cette poussée de mécontentement parfois accompagnée d’agressivité incontrôlable ? Il y a tellement de sujets qui peuvent provoquer cette situation et la réaction de chacun de nous est différente.
Quand la colère devient une fausse arme
Comme tout autre sentiment, il est tout à fait naturel de ressentir de la colère. Mais tu remarqueras que la colère mal maîtrisée, n’apporte rien de bon et te donne le sentiment d’être dépassé(e) et incompris(e).
En réalité, certaines personnes utilisent la colère pour faire passer un message, pensant effrayer pour résoudre une situation. Dans cet état de colère, on peut avoir tendance à laisser s’échapper de mauvaises paroles. Ces paroles dépassent ce que l’on pense, et dans ce contexte, les mots résonnent 10 fois plus forts. Alors on se retrouve dans un état où :
- La situation n’a pas évolué
- Le message n’est pas passé ni compris
- La personne d’en face est blessée
- On est frustré
« Un homme qui manque de maîtrise en lui c’est comme une ville sans forteresse » (Proverbes 25:28).
J’aime bien cette idée qui illustre ce qu’il se passe en cas de colère : les murailles de notre sphère privé s’abaissent, laissant entrer des mauvaises pensées qui vont essayer de voler notre bien-être. Ça peut même aller jusqu’à nuire à nos relations.
Alors pourquoi laisser s’infiltrer ces éléments destructeurs quand on peut reprendre le contrôle et anticiper la situation ?
Triompher la colère et retrouver la paix
La première chose à faire c’est d’être « lent à parler et prompt à écouter » (Jacques 1:19). Lorsque la personne en face est en train de parler, il se peut que tu ne sois pas toujours d’accord. Avoir une promptitude à écouter te pousse à faire l’effort de comprendre ce que la personne veut dire.
Ça te permet de prendre ton temps, d’accorder le bénéfice du doute, de saisir la personne, pour ensuite prononcer des paroles réfléchies. On augmente du coup les chances que :
- La situation évolue
- Le message soit compris
- La personne d’en face se sente écoutée au lieu d’être blessée
- La frustration soit transformée en satisfaction
Quelques fois on oublie qu’on a le droit de ne pas répondre tout de suite. Alors que ça pourrait nous protéger, nous aider à garder des relations et empêcher toute une cascade de problèmes.
Ne vaut-il pas, le temps de quelques instants, faire preuve de patience pour éviter ensuite d’entrer dans un processus de regret qui peut durer ?
On peut réagir, mais tout en ayant beaucoup de maîtrise de soi. On peut parler de notre désaccord, du mécontentement, sans aller dans la colère agressive. « Celui qui est lent à la colère vaut mieux qu’un héros. Celui qui est maître de lui vaut mieux qu’un chef de guerre. » (Proverbes 16:32).
Allons maintenant à la racine de la racine de la colère. Si la colère fait surface fréquemment et parfois même sans raison valable, il faut prendre le temps de comprendre ce qui ne va pas.
On a tendance à garder des choses dans notre cœur au lieu de dialoguer et de chercher à résoudre le problème. Et je ne parle pas ici de « dialoguer » en public. Tu peux très bien verbaliser en privé ce que tu es en train de vivre. Ça permet de mieux se comprendre, de mieux comprendre la situation, de se libérer des contraintes et des pensées qui pèsent lourd et surtout de mieux réagir face aux autres. Tu sauras ainsi ce sur quoi tu devras travailler pour arracher la racine de la colère mal maîtrisée.
Ne pas méditer le mal c’est lui laisser peu de place.
La paix que tu ressentiras après avoir réussi à maîtriser une colère est sacrée ! Cette semaine, essaye de remplacer ce volcan qui veut exploser par un sentiment de paix. En fait, la société nous pousse à accepter ces situations de colère, sans forcément nous montrer qu’on peut se débarrasser de toutes ces petites choses nocives et faire place à plein d’autres choses plus sages, qui augmentent le sentiment de paix au quotidien.
Et voici le mot de la fin : « Que le soleil ne se couche pas sur votre colère » (Ephésiens 4:26).